Que cela soit par la mise à pied d’employés, l’arrêt complet des activités ou la perte de nombreux clients ou fournisseurs clés, la pandémie aura écorché de nombreuses organisations. Plusieurs défis se sont présentés au cours des derniers mois, dont le travail à distance, l’utilisation accrue des technologies et la diminution du nombre d’employés. Ces changements auront inévitablement ébranlé les activités de surveillance des opérations en place avant la pandémie, notamment, ainsi que la confiance des employés envers leur organisation.
C’est dans le cadre de ces changements que l’Association of Certified Fraud Examiners (ci-après « ACFE »), une organisation dédiée à l’étude de la fraude, a sorti en juin 2020 un rapport concernant l’impact de la pandémie sur la fraude. Nous vous présentons les récentes statistiques se basant sur les observations et l’expérience de 1 851 répondants.
Tous les répondants de l’étude sont membres de l’ACFE, dont plus de la moitié se situent en Amérique du Nord (54 %). Les répondants travaillent majoritairement dans le secteur public (24 %), le secteur bancaire (21 %) et le secteur des services professionnels (16 %). Ils travaillent, pour la plupart, comme spécialistes de la fraude au sein de compagnies (58 %), dans des cabinets de services professionnels (21 %) et dans les forces de l’ordre (15 %).
- Cyberfraude : les répondants à 81 % ont remarqué une hausse, puisque les organisations ont dû s’appuyer davantage sur l’utilisation des technologies pour la poursuite de leurs opérations. La cyberfraude inclut notamment les courriels d’hameçonnage, les rançongiciels, la fraude du président et les attaques par logiciels malveillants.
- Fraude perpétrée par les fournisseurs : une augmentation des cas a été observée par 68 % des répondants. Cette fraude inclut la surfacturation, la fausse représentation de produits et la tarification frauduleuse.
- La fraude liée aux paiements : une augmentation de ces cas est notée par 60 % des membres de ce groupe. La fraude liée aux paiements inclut la fraude par carte de crédit.
- Corruption : une proportion de 43 % des répondants a remarqué une augmentation. La corruption inclut notamment les pots-de-vin, les cadeaux illicites et l’extorsion.
- Détournements de fonds : ce stratagème est en hausse selon 33 % des répondants. Cette fraude inclut notamment le vol d’argent, les schémas reliés à la paie, à la facturation et aux chèques.
- Fraude aux états financiers : également ces cas sont en hausse selon 30 % des répondants. Cette fraude inclut, entre autres, les revenus fictifs, le report de l’enregistrement de dépenses et la surévaluation des actifs.
Et ce n’est pas terminé, car 93 % des répondants sont d’avis que les cas de fraude augmenteront durant la prochaine année (période entre mai 2020 et mai 2021).
L’IMPACT SUR LA PRÉVENTION, LA DÉTECTION ET L’INVESTIGATION
Environ 74 % des répondants sont d’avis que les professionnels feront face à de plus grandes difficultés pour prévenir et investiguer la fraude tandis que 68 % des professionnels sont d’avis que détecter la fraude est devenu plus difficile durant la pandémie.
Malgré les défis grandissants, 62 % des répondants ne croient pas que leur organisation embauchera davantage de personnel pour la lutte contre la fraude. Toutefois, la moitié des répondants sont optimistes quant à l’augmentation du budget accordé aux programmes anti-fraude.
CE QUE NOUS DEVONS RETENIR
Les difficultés financières, le manque de surveillance des opérations et les frustrations vécues par les employés et les organisations entraîneront inévitablement une augmentation de la fraude. La présente étude a démontré que les organisations doivent se montrer davantage vigilantes aux signaux de fraude si elles ne veulent pas en être victimes.
Nous pouvons vous assister pour effectuer une détection proactive des signaux de fraude en examinant les transactions des périodes passées. De plus, nous pouvons vous assister pour concevoir et mettre en place un programme anti-fraude.