Article rédigé par Amy Duncan, CPA, CGA , de DMCL, dans le survol trimestriel sur l’actualité canadienne, un bulletin publié par les cabinets canadiens membres de Moore Amérique du Nord. Cet article donnant quelques conseils sur la manière dont planifier sa retraite s’inscrit dans notre mission, soit devenir le partenaire par excellence de votre réussite en vous tenant informé de l’actualité. Si vous détenez une entreprise, penser à la relève dès maintenant pourrait s’avérer intéressant.
Prendre le large : planification de la relève pour une retraite réussie
Plan de retraite
En tant que propriétaire d’une petite entreprise, vous passez votre vie active à bâtir un patrimoine et vous y consacrez d’innombrables heures de travail acharné. Naturellement, à l’approche de l’âge de la retraite, vous vous demandez peut-être comment la prendre, cette retraite.
Voici quelques conseils pour élaborer un plan de relève efficace qui vous permettra de prendre votre retraite sans tracas, tout en sachant que votre patrimoine demeurera entre de bonnes mains. Vos années de travail doivent être reconnues et terminer entre de bonnes mains.
Lancez la conversation
En tant que conseillers, nous voyons souvent des propriétaires d’entreprise retarder l’élaboration d’un plan de relève, ce qui est compréhensible compte tenu du temps, de l’énergie et de la passion qu’ils ont consacré à faire de l’entreprise ce qu’elle est aujourd’hui. Bien qu’il puisse être difficile d’envisager de céder les rênes à la prochaine génération, il importe d’entamer la discussion sans tarder. Assurez-vous d’avoir trouvé le bon successeur et commencez à transmettre vos « astuces du métier » afin de solidifier une transition en douceur pour vous, pour votre entreprise et pour vos clients. Vous ne pouvez pas transmettre vos années de travail et d’expériences à votre successeur du jour au lendemain – il faut à ce dernier du temps et de la patience pour bien comprendre et pour assimiler cette expertise.
Déterminez votre stratégie de retrait
Réfléchissez à votre stratégie de retrait. Une transition vers les enfants ou vers les petits-enfants qui est structurée comme un gel successoral est méthode courante. Vous pouvez ainsi « geler » votre valeur actuelle et échanger vos actions ordinaires contre des actions privilégiées à la valeur de la société au moment de la transition. Dans cette situation, vous pouvez demander aux nouveaux propriétaires d’acheter des actions ordinaires pour participer à toute nouvelle croissance de l’entreprise. Cela vous permet de racheter vos actions au fil du temps et de toucher ainsi un revenu stable jusqu’à la retraite.
Vendre les actions ordinaires par étapes sur plusieurs années serait une autre option. De cette manière, vous diminueriez votre intérêt dans l’entreprise tout en maintenant un certain contrôle. Dans cette situation, vous pouvez procéder à la transition progressive du ou des nouveaux propriétaires, tout en participant aux profits lors de l’élimination progressive de votre participation dans l’entreprise. Encore une fois, cette option fournit une source de revenus pendant plusieurs années. Notez toutefois que cette transition a normalement lieu sur une période plus courte et elle nécessite un régime de retraite secondaire pour les années de retraite qui suivront, qui pourrait comprendre des cotisations à un REER ou à un CELI ou des placements sur le marché.
Il se pourrait aussi que la prochaine génération ne veuille pas prendre la relève, mais que vous souhaitiez que vos clients demeurent entre bonnes mains. Par conséquent, vous pouvez envisager la possibilité de vendre votre entreprise à un tiers. Parfois, il s’agit d’autres propriétaires d’entreprises qui veulent prendre de l’expansion et tirer parti de votre emplacement ou de vos services. Cela pourrait aussi être un nouvel entrepreneur qui cherche à s’établir. Il existe deux options de succession dans ce cas, qui consistent en soit la vente de toutes les actions, soit la vente des actifs de la société :
- Lors de la vente des actions, l’acheteur assume la responsabilité de tous les actifs et passifs de votre entreprise, ainsi que vos clients et toute survaleur que vous avez pu générer. Cette solution permet une sortie finale en douceur. Toutefois, elle entraînera probablement aussi les répercussions fiscales les plus importantes, car vous obtiendriez un montant forfaitaire plus important pour vos actions au cours de la première année. Néanmoins, vous pourriez aussi bénéficier de l’exonération cumulative des gains en capital pour en atténuer les effets.
- Lorsque vous vendez les actifs de votre entreprise, vous n’en vendez que les composantes à l’acheteur, et vous gardez donc l’entreprise. Cela vous permet de laisser les profits de la vente dans l’entreprise et de les retirer lentement au fil du temps, ou de convertir l’entreprise en société de placement et d’en tirer des revenus de placement. Cette option ne donne lieu à aucune exonération cumulative des gains en capital; toutefois, la société peut verser à l’actionnaire un remboursement de capital exempt d’impôt.
Les options présentées ci-dessus ne sont pas universelles et elles comportent toutes des avantages ainsi que des inconvénients.
Qui peut m’aider pour ma retraite ?
Faites appel aux bons conseillers
Enfin, il est important d’avoir recours à des conseillers professionnels tout au long de la planification de la relève. Cela peut être des comptables, des évaluateurs d’entreprises, des avocats et des courtiers en immeubles commerciaux, selon la nature de votre situation.
Les comptables en affaires et en succession traitent ces conversations avec beaucoup de délicatesse. Ils peuvent également offrir des services de facilitation pour réduire les problèmes, le cas échéant. Si vous ou un proche cherchez à réussir votre transition vers la retraite, communiquez avec un comptable professionnel agréé pour découvrir comment il peut vous aider. Les années de travail accompli dans votre vie active doivent continuer de proliférer, malgré votre absence.
